30 juin 2009

Le Cri de l'oiseau rouge

On continue la série "critique littéraire" ! Le Cri de l'oiseau rouge est le premier livre de l'écrivaine Haïtienne Edwidge Danticat. Il a été publié en anglais en 1994, sous le titre Breath, eyes, memory. Excellent travail de recherche sur la traduction du titre...

J'avais déjà entendu parler de cette auteure, et c'est le premier de ses romans que je lis. Il est légèrement autobiographique, puisque l'héroïne, Sophie, est une Haïtienne qui a émigré aux Etats-Unis à 12 ans, tout comme Edwidge. Dans ce livre, nous assistons donc à l'enfance de Sophie dans le petite village de la Croix-des-Rosets avec sa tante et sa grand-mère. Elle est née du viol de sa mère, laquelle est partie vivre et travailler à New York et demande à sa fille de la rejoindre. Sophie part donc à la découverte de sa mère et de ce nouveau pays.

Au niveau de la narration, ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant, c'est le fait qu'entre chaque chapitre, il y a une ellipse temporelle (ou narrative) assez importante, parfois même de plusieurs années. Le style de Danticat est très simple (enfin, je n'ai lu que la traduction), limpide et fluide : c'est une langue qui coule de source, un style qui ne s'affole jamais, une narration posée. A travers cette histoire, c'est l'histoire de plusieurs générations de femmes haïtiennes que nous donne l'auteure, et leur combat au quotidien dans cette île qui n'a rien de paradisiaque. Il y est aussi, évidemment, beaucoup question de l'émigration et de l'adaptation à un pays étranger.

En bref, je ne saurais que trop conseiller cette lecture.

24 juin 2009

Chacun son tour

Comme je l'avais dit précédemment, voici le second volume des aventures d'Ange Simeoni par Olivier Arrighi. Et c'est une déception... Autant le premier était divertissant, plaisant et assez prenant, autant celui-ci m'a ennuyé. Alors je ne sais pas si c'est parce qu'il n'y a plus l'impression de la nouveauté (le gendarme Simeoni est fidèle à lui-même, sorte de John McLane corse qui n'évolue pas beaucoup), si c'est parce que l'histoire est à peu près la même (une riche blanche -métro cette fois- se fait sauvagement décapiter au coutelas, et c'est reparti pour une enquête chez les békés), ou bien si c'est l'aspect un peu trop racoleur parfois, avec un style très inférieur... Point positif, j'ai préféré la fin dans ce second volume, même si elle est un peu tirée par les cheveux. Même le cadre de cette histoire (le tour des yoles en Martinique, très célèbre et populaire course de bateau traditionnel) paraît artificiel et inutile (puisqu'il n'a absolument aucune incidence sur le scénario, à part de coincer Ange dans les embouteillages).

Voilà. Et puis pas d'extrait, tiens.

23 juin 2009

Karujet 2009














Chaque année au mois de mars se déroule un événement important en Guadeloupe : la Karujet, une manche du championnat du monde de jet-ski. Cette année, la compétition a eu lieu en juin (du jeudi 18 au dimanche 21) à cause du blocage de 44 jours. Les années précédentes, je ne m'y étais pas trop intéressé, car le fait de mettre une heure pour faire quelques kilomètres autour de la plage principale où cela a lieu m'avait un peu gonflé...

Il y a donc un "village" karujet, avec des stands de partenaires, et des animations. Ce village se trouve sur la plage de Viard, à Petit-Bourg. Cette année, sept courses étaient prévues sur quatre jours : des étapes entre Pointe-Noire et Petit-Bourg, d'autres entre Le Gosier et Saint-François. Et le vendredi soir, il y avait aussi une compétition de free-style à la Darse de Pointe-à-Pitre. Nous sommes allés voir l'arrivée de l'étape Pointe-Noire/Petit-Bourg, ainsi que le village. Quelques photos.

Deux pilotes se tirent la bourre avant l'arrivée.

Un des pilotes dans le paddock, après son arrivée.

Le "village", pas terrible, et écrasé de chaleur !

L'américain Dustin Farthing a remporté la compétition cette année, suivi par un Guadeloupéen et un Saint-Barth. Voici la vidéo officielle de l'édition 2008. Les départs sont toujours très impressionnants.


19 juin 2009

L'Hôtel du Bon Plaisir

En ce moment, j'ai un bon rythme de lecture. La preuve, je viens de finir le dernier Raphaël Confiant, L'Hôtel du Bon Plaisir. Alors, autant je n'apprécie que très moyennement les positions louches de l'intellectuel, autant j'adore ses livres et son style (proche de celui de Chamoiseau, konpè a-y).

Cette fois-ci, contrairement au dernier Chamoiseau, je n'ai pas été déçu. Dans ce roman, l'auteur nous raconte la vie des divers locataires de cet immeuble, ancien foyer pour "dénantis" construit par trois soeurs békées en 1922 dans le quartier populaire des Terres-Sainville à Fort-de-France. Il y a donc une double histoire : celle du bâtiment (il deviendra même bordel durant la Seconde Guerre Mondiale) et celle(s) des locataires. On y retrouve toute une galerie de portraits savoureux : outre les trois soeurs -vieilles filles- békées, il y a Justina Beausoleil la chabine flamboyante, Nini Jolicoeur l'ancienne prostituée mariée à un Marseillais, Victorin Helvéticus l'ancien instituteur friand de citations, Jean-André Laverrière le clarinettiste génial, Romuald Beausivoir "entrepreneur en travaux divers", la famille Andrassamy échappée des champs de canne, Syrien le Syrien, Etienne Beauvallon le bachelier devenu fou, Me Dorimont l'avocat qui se fait payer en nature, Man Florine la truculente marchande de pistaches grillées.

La richesse de cet ouvrage, c'est donc ces histoires qui font l'histoire de cet immeuble sur une trentaine d'années. La narration est particulièrement éclatée, les tranches de vies se mêlant avec des narrateurs différents (narration à la première, troisième et même deuxième personne !), mais on n'est jamais perdu grâce au talent de l'auteur à mettre en scène des personnages attachants, et grâce à ce style que j'apprécie désormais totalement.

Un petit extrait qui m'a particulièrement fait sourire :

"En y réfléchissant, Victorin Helvéticus devait, toutefois, reconnaître, en toute honnêteté, qu'il avait toujours fait preuve d'une trop grande déférence envers le Blanc. Ah, pas celui d'ici ! Non, pas le Blanc créole. La meilleure preuve en était qu'il se fichait complètement des remarques des soeurs de Lamotte au sujet de ses éternels retards de loyer. C'est que ces gens-là ne différaient des gens de couleur que par la couleur justement, la seule couleur ! Sinon, tout le reste était du pareil au même : l'accent, les mimiques, les goûts. Le Blanc créole était prévisible, voilà ! Tandis que son cousin d'outre-Atlantique, le Blanc-France, le béké-France comme le désignait le bon peuple, était un être dont nul ne pouvait deviner les sentiments ou les réactions. Victorin se souvenait encore de son premier inspecteur, un homme charmant originaire d'Angers, qui n'avait de cesse de le féliciter pour ses capacités pédagogiques, qui le notait toujours très bien et qui, du jour au lendemain, devint tout bonnement odieux. Un vrai fauve en cage ! Et la raison de cette ire subite tenait au fait que son protégé, son cher Victorin, s'était placé parmi les meneurs de la grève qui revendiquait l'octroi aux fonctionnaires créoles du supplément de salaire de 40% jusque-là attribué à leurs collègues métropolitains.
- Je vous croyais quelqu'un d'intelligent, fulmina l'inspecteur. Je vous prenais pour un évolué, un être que la langue et la culture françaises avaient affiné, que dis-je, raffiné, et voici que je tombe des nues !
Le béké-France faisait les cent pas dans la salle de classe, salle dans laquelle il avait pénétré sans frapper ni saluer Victorin, face à des élèves à la fois médusés et terrorisés. Chaque fois qu'il voulait souligner un point, il tapait violemment du plat de la main sur l'une des tables, faisant sursauter l'infortuné gamin qui y était assis.
- Comment ne comprenez-vous pas que nous, métropolitains, sommes ici en terre de mission avec toutes les difficultés que comporte un tel sacerdoce ? Difficultés d'adaptation à un climat somme toute peu clément, difficultés d'accoutumance à une cuisine non seulement trop épicée, mais qui utilise des légumes inconnus du palais européen et difficiles à digérer, difficultés de compréhension de votre patois créole que rien, semble-t-il, ne parvient à éradiquer, sans parler de vos moeurs pour le moins bizarroïdes..."

13 juin 2009

Distillerie Bologne

Ce matin, après plusieurs tentatives ratées, nous avons pu visiter la distillerie Bologne, située entre Basse-Terre et Baillif. Nous y étions déjà allés il y a quelques semaines, mais avions dû repartir sans faire la visite suite à une dispute entre l'employée et la patronne... Puis, lors de notre deuxième tentative, nous avions appris que les visites étaient suspendues à cause de travaux (je n'avais pas téléphoné....). Mais aujourd'hui, tout allait bien, pas de problème. Nous n'avons même pas payé la visite guidée car elle était effectuée par une jeune stagiaire.

J'ai déjà visité plusieurs distilleries (Longueteau à Capesterre, Bielle et Poisson à Marie-Galante), mais jamais pendant la période d'activité. C'est désormais chose faite.

Il faut savoir qu'en Guadeloupe, il y a deux camps opposés : les consommateurs de rhum Damoiseau (les habitants de la Grande-Terre) et ceux de rhum Bologne (les habitants de la Basse-Terre). Un des grands conflits de l'histoire de l'humanité...

Pour le côté historique, les actuels propriétaires sont les descendants du très célèbre compositeur/escrimeur Chevalier de Saint-Georges (dont le nom était Joseph Bologne). On peut le voir donner un cours de musique à Marie-Antoinette dans le récent film du même nom.

Alors, pour faire très vite et très schématique pour la fabrication du rhum (procédé inventé par le non moins célèbre Père Labat, un saint homme) : les cannes sont coupées (parfois encore à la main, mais surtout par machine) à partir de janvier (début de la saison sèche, les cannes se sont bien gorgées d'eau et de soleil, leur teneur en sucre est optimale), puis broyées. Le jus (appelé vesou) est ensuite fermenté, distillé pour obtenir un alcool à 75° (voire 90°, je l'ai goûté ce matin, ça pique la langue...). Puis, il est ramené à 50° (ou 55, voire 59 à Marie-Galante). Les résidus de canne (la bagasse) servent à alimenter une chaudière pour produire de l'énergie et faire fonctionner la colonne de distillation. Le rhum ainsi produit (appelé rhum agricole) reste dans des cuves en inox pour le rhum blanc. Pour en faire un rhum ambré (ou paille), on le fait vieillir en fûts de chêne. Pour obtenir le rhum vieux, il doit rester au moins trois ans dans ces fûts.

Voici quelques photos de la distillerie.

Tout d'abord, le bâtiment administratif (la boutique se trouve de l'autre côté) qui date d'il y a plus de cent ans et qui a été restauré.

Derrière ces bâtiments, les champs de canne s'étendent le long de la route qui mène à Saint-Claude. La Soufrière est en arrière-plan, sous les nuages.

Ici, le tracteur met les cannes sur le tapis roulant pour le broyage.

Le futur rhum passe par ces colonnes de distillation.

Les champs de canne, la mer des Caraïbes, depuis l'étage de la distillerie.

Vue d'ensemble de l'usine.

L'entrée du domaine (ou la sortie, c'est selon).

A noter, une nouveauté dans la gamme des rhums Bologne, un rhum vieux (ils ne faisaient que du rhum blanc et du rhum ambré jusqu'à présent), une cuvée spéciale intitulée "Chevalier de Saint-Georges". Vraiment excellent.

10 juin 2009

Le relais du 27 mai

Comme je le disais précédemment, cette année encore, j'ai participé au Relais Inter-entreprises avec mon collège. Nous nous étions alliés avec le collège Maurice Satineau de Baie-Mahault, pour avoir 21 relayeurs motivés, surentraînés, et au top de leur condition physique. Nous avions fait un relais blanc début mai, qui s'était bien passé, et lors duquel nous avions vu qu'il faisait plus chaud en Grande-Terre qu'en Basse-Terre ! Mon relais en particulier, le n°11 à Petit-Canal à 9h30, était beaucoup plus dur que celui que j'avais jusqu'à présent (je courais à 7h30). Ce relais blanc était aussi l'occasion de nous rencontrer et de repérer notre terrain et notre parcours. Cela m'a été particulièrement utile, puisque si vous regardez en détail la carte que j'ai mise dans le post de janvier (voir lien ci-dessus), mon relais a pour point de repère "sous le flamboyant". Or, le jour du relais blanc, j'arrive à peu près là où devait se situer mon point relais, et pas de flamboyant... après plusieurs minutes stressantes de recherche, je suis tombé sur un habitant qui m'a dit que le dit flamboyant avait été coupé quelque temps auparavant... le bon vieux gag, quoi ! Il restait la souche...

Le jour du relais (27 mai), c'était la grosse organisation. Nous avions les débardeurs de notre team, et devions apporter quatre épingles à nourrice pour fixer notre dossard (donné par l'organisation). Il fallait donc arriver largement en avance, pour éviter de se faire coincer par les coureurs sur la route, et pour trouver où se garer.

Je suis assez content de mon relais (j'ai perdu 3 places, j'en ai gagné 2 et n'étais pas loin derrière un coureur qui m'avait doublé). Nous avons fini 29èmes sur 54. Une petite déception, puisque l'an dernier, 22èmes sur 72, et il y a deux ans, 33èmes sur 72. Mais bon, c'était un nouveau parcours, nous avions de nouveaux coureurs... On espère faire mieux l'an prochain ! Voici le classement final officiel :

1 SODIAL NOUY/EXOCET
2 DPRG( Conseil Général)
3 DESTINATON MARIE GALANTE
4 CH MONTERAN
5 MOUN ZABYM
6 SDIS
7 2 ème RSMA
8 KARUGLACE/GARAGE PLAIDEUR
9 VILLE DE BAIE MAHAULT
10 EXPERT COMPTABLES
11 BIOMETAL
12 CENTRE PENITENTIAIRE
13 BLANDIN
14 DESIRADE CŒUR DES ILES
15 41 ème BIMA
16 COLLEGE E YSSAP
17 VILLE DE PETIT BOURG
18 LPO BAIMBRIDGE
19 SGEC
20 VM MATERIAUX
21 GENERALE DES EAUX
22 GENERALI
23 SCEP
24 SICA DES PRODUCTEURS DE GPE
25 LAFARGES CIMENTS ANTILLAIS
26 COLLEGE DES ROCHES GR
27 VILLE DE ST FRANCOIS
28 LA POSTE
29 COLLEGE ST RUFF/M SATINEAU
30 INRA
31 IUFM
32 HYPER CARREFOUR
33 EDF
34 AAEA / KAHMA
35 VILLE DE PAP
36 CH M SELBONNE
37 LGT BAIMBRIDGE
38 DTEF/DSDS
39 CH BEAUPERTHUY
40 RFO
41 RECTORAT AMAG
42 CAARUD / FLE A MANGO
43 CGSS
44 CMA CGM
45 GTM
46 AIR France
47 SEMSAMAR
48 BNP
50 CREDIT AGRICOLE
51 SGBA
52 GMA
49 ATSCAF
53 ONF/FOS NATIREL
54 France TELECOM -ORANGE
55 MAC DONALD'S

Pour une fois, ce n'est pas la SOCREMA qui a gagné, puisqu'ils avaient déclaré forfait (un nouveau point de règlement les empêchait de recruter leurs mercenaires comme d'habitude...).

Votre blogueur, en plein effort par 32° à l'ombre...

09 juin 2009

Le Chamoiseau nouveau

Je viens de finir le dernier Patrick Chamoiseau, intitulé Les neuf Consciences du Malfini. J'attends chaque nouveau livre du Cham avec une impatience non feinte, depuis le choc initial de Texaco. Je l'ai donc acheté les yeux fermés lorsqu'il est sorti il y a quelque temps. Déjà, le pitch me plaisait bien : un malfini atterrit dans le jardin du Cham, et commence à lui raconter sa rencontre avec un colibri... Alors, petite précision : en Guadeloupe, un malfini est une frégate, oiseau marin dont le plumage n'est pas étanche, bizarrement, et qui ne peut donc pas se mouiller mais doit quand même manger son poisson ! On l'appellerait "malfini" car sa queue est coupée en deux, mal finie (dixit la marchande de bokits du débarcadère de Grand Bourg à Marie-Galante). Mais visiblement, en Martinique, a pa menm biten menm bagay : le malfini est un petit rapace, une sorte de buse. Je ne sais pas comment on l'appelle en Guadeloupe.

Le dit malfini raconte donc sa rencontre avec Foufou, un colibri téméraire. A travers son observation de ce petit oiseau si particulier, le Malfini prend conscience de l'altérité, de sa propre insignifiance, de sa vanité. Cette observation l'amène aussi à réaliser que de nombreux changements se produisent sur Terre (le réchauffement climatique). A travers ce récit, c'est à toute une réflexion philosophique et écologique sur le vivant et sur l'autre que se livre Chamoiseau.

Malheureusement, je n'ai pas trop accroché à cette histoire... le style est moins flamboyant qu'auparavant, et je trouve que le récit tourne un peu en rond. Au début, on ne sait pas trop où il veut en venir, et une fois que l'on a compris, on se lasse un peu. Il y a tout de même quelques passages bien agréables :

"Loin de se décourager, le satrape de Rabuchon mit en oeuvre une telle entreprise de dénigrements que les colibris les plus inquiets, et donc les plus crédules, finirent par considérer Foufou comme l'archange du malheur. Il y eut de nombreux tombereux d'insultes que je ne fus pas en mesure de déchiffrer. Comparé à la langue divine de la famille des aigles, le langage des colibris est quelque peu sommaire. Je crus tout de même entendre que les plus excités l'accusaient d'être à l'origine de la mort lente qui ruinait Rabuchon, de prendre un plaisir honteux à outrager le corps de ses victimes. Ce ne furent plus seulement les colibris qui entreprirent de le poursuivre mais toutes qualités de bêtes-zorey, rates, zagayak, chenilles-trèfles, sucriers, merles, cicis, aigrettes, siffleurs, guêpes et abeilles rescapées, auxquels on pouvait ajouter quelques loques de fourmis-manioc, vers-coco, zandolis et consorts... Une coalition d'éclopés survivants se ligua contre lui. Elle bravait ses ripostes pour tenter de le frapper du bec, de l'aiguillon ou de la mandibule. Elle rêvait de lui infliger un vieux cocktail de leurs venins conjoints. Le petit maître devait passer plus de temps à repousser des agressions qu'à explorer le lourd mystère de la mort lente... C'en était révoltant de le voir s'évertuer malgré tout, sans rage, sans haine, sans amertume, avec juste son inflexible obstination opposée à leurs flots de bêtises..."