21 août 2014

Les liaisons magnétiques

Profitons du chikungunya (Moustik Man, escroc !) pour faire un post... non, je suis tout de même bien occupé par ailleurs !

Je viens notamment de finir le dernier essai du Martiniquais Patrick Chamoiseau. Celles et ceux qui me suivent savent combien j'apprécie cet auteur (j'ai bien dû lire une vingtaine de ses ouvrages, et ai même une dédicace sur l'un d'eux !).

Cet essai s'intitule Césaire, Perse, Glissant, les liaisons magnétiques. Comme son titre l'indique, il s'agit d'une réflexion autour de l’œuvre de ces trois grands auteurs antillais : les Martiniquais Aimé Césaire et Edouard Glissant, ainsi que le Guadeloupéen Saint-John Perse (un des quatre récipiendaires du Prix Nobel de Littérature originaires de la Caraïbe, avec le Sainte-Lucien Derek Walcott, le Trinidadien V.S. Naipaul et le Colombien Gabriel Garcia Marquez).

Chamoiseau s'est donc efforcé de comparer ces écrivains, et de mettre à jour ce qui les rapproche. Pour cela, il a structuré son ouvrage avec des chapitres se rapportant aux saisons et mi-saisons des Antilles. Les trois derniers chapitres, très intéressants - notamment celui sur Saint-John Perse - sont des textes antérieurs en hommage à chacun des trois auteurs.

Le style est toujours aussi sûr et original, mais j'ai trouvé que c'était un peu  brouillon dans la réflexion : on a parfois l'impression que les remarques ne sont pas forcément liées entre elles. En outre, les remarques sur Saint-John Perse m'ont paru manquer de diversité, l'auteur se contentant parfois de n'évoquer qu'un aspect de son œuvre (le caractère hautain et grandiloquent).

Cela dit, cet essai demeure très intéressant pour toute personne connaissant un tant soit peu  l’œuvre parfois difficile des trois auteurs.