
J'ai déjà visité plusieurs distilleries (Longueteau à Capesterre, Bielle et Poisson à Marie-Galante), mais jamais pendant la période d'activité. C'est désormais chose faite.
Il faut savoir qu'en Guadeloupe, il y a deux camps opposés : les consommateurs de rhum Damoiseau (les habitants de la Grande-Terre) et ceux de rhum Bologne (les habitants de la Basse-Terre). Un des grands conflits de l'histoire de l'humanité...
Pour le côté historique, les actuels propriétaires sont les descendants du très célèbre compositeur/escrimeur Chevalier de Saint-Georges (dont le nom était Joseph Bologne). On peut le voir donner un cours de musique à Marie-Antoinette dans le récent film du même nom.
Alors, pour faire très vite et très schématique pour la fabrication du rhum (procédé inventé par le non moins célèbre Père Labat, un saint homme) : les cannes sont coupées (parfois encore à la main, mais surtout par machine) à partir de janvier (début de la saison sèche, les cannes se sont bien gorgées d'eau et de soleil, leur teneur en sucre est optimale), puis broyées. Le jus (appelé vesou) est ensuite fermenté, distillé pour obtenir un alcool à 75° (voire 90°, je l'ai goûté ce matin, ça pique la langue...). Puis, il est ramené à 50° (ou 55, voire 59 à Marie-Galante). Les résidus de canne (la bagasse) servent à alimenter une chaudière pour produire de l'énergie et faire fonctionner la colonne de distillation. Le rhum ainsi produit (appelé rhum agricole) reste dans des cuves en inox pour le rhum blanc. Pour en faire un rhum ambré (ou paille), on le fait vieillir en fûts de chêne. Pour obtenir le rhum vieux, il doit rester au moins trois ans dans ces fûts.
Voici quelques photos de la distillerie.
Tout d'abord, le bâtiment administratif (la boutique se trouve de l'autre côté) qui date d'il y a plus de cent ans et qui a été restauré.

1 commentaire:
Ah c'est donc à ça que carburait le blogueur pendant son relais ! Tu m'étonnes...
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