On continue la série "critique littéraire" ! Le Cri de l'oiseau rouge est le premier livre de l'écrivaine Haïtienne Edwidge Danticat. Il a été publié en anglais en 1994, sous le titre Breath, eyes, memory. Excellent travail de recherche sur la traduction du titre...
J'avais déjà entendu parler de cette auteure, et c'est le premier de ses romans que je lis. Il est légèrement autobiographique, puisque l'héroïne, Sophie, est une Haïtienne qui a émigré aux Etats-Unis à 12 ans, tout comme Edwidge. Dans ce livre, nous assistons donc à l'enfance de Sophie dans le petite village de la Croix-des-Rosets avec sa tante et sa grand-mère. Elle est née du viol de sa mère, laquelle est partie vivre et travailler à New York et demande à sa fille de la rejoindre. Sophie part donc à la découverte de sa mère et de ce nouveau pays.
Au niveau de la narration, ce que j'ai trouvé particulièrement intéressant, c'est le fait qu'entre chaque chapitre, il y a une ellipse temporelle (ou narrative) assez importante, parfois même de plusieurs années. Le style de Danticat est très simple (enfin, je n'ai lu que la traduction), limpide et fluide : c'est une langue qui coule de source, un style qui ne s'affole jamais, une narration posée. A travers cette histoire, c'est l'histoire de plusieurs générations de femmes haïtiennes que nous donne l'auteure, et leur combat au quotidien dans cette île qui n'a rien de paradisiaque. Il y est aussi, évidemment, beaucoup question de l'émigration et de l'adaptation à un pays étranger.
En bref, je ne saurais que trop conseiller cette lecture.
30 juin 2009
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1 commentaire:
Tu es sûr de les lire jusqu'au bout les livres ? Parce que je trouve le rythme douteusement rapide... A moins que tu ne lises que la quatrième de couverture, ce qui expliquerait tout...
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