13 octobre 2012

L'épandage aérien en Guadeloupe

Après le scandale du (ou de la...) chlordécone, celui de l'épandage aérien. Les producteurs de bananes utilisent en effet ce procédé de pulvérisation d'insecticide par hélicoptère ou avion sur les parcelles de bananiers pour éviter la prolifération d'un champignon relativement nouveau (la cercosporiose noire, voir photo ci-dessous) et qui se développe avec l'humidité entre les feuilles bananier et se propage avec le vent ensuite.
 
Ces derniers mois, on a donc assisté à un combat entre les producteurs voulant prouver leur bonne foi (le produit ne serait pas toxique, les pulvérisations sont très limitées et contrôlées...) et les associations écologistes (le produit est toxique, les producteurs n'offrent pas toute la transparence exigée, le produit est déversé sur des parcelles déjà fortement polluées...).

Ce qui pose problème, c'est la présence de banole comme composant des mixtures. L'Etat a reconnu la toxicité du produit, mais avait accordé une dérogation aux producteurs des Antilles pour pouvoir l'utiliser. Tiens, tiens, comme pour le chlordécone...

En fin de semaine dernière, le tribunal administratif de Basse-Terre a jugé ce produit toxique (des études scientifiques l'ont montré) et a suspendu l'utilisation des produits, au grand dam des producteurs. Et là, Victorin Lurel (ministre des outre-mer) et l'Etat sont entrés en jeu... en faisant appel de cette décision !


Je me rappelle du passage de l'avion lorsque j'habitais sur les hauteurs de Capesterre... j'évitais d'aller courir dans les champs de bananier le jeudi soir pour ne pas me faire pulvériser tel Cary Grant dans North by Northwest !

Affaire à suivre...

2 commentaires:

Vavid a dit…

Je me souviens aussi des abeilles qui décédaient tous les soirs après le passage des avions...

Siriliniaque a dit…

N'est-il pas possible de faire d'une pierre deux coups en consommant le champignon qui pousse sur ces bananiers ?