31 décembre 2008

Mon Frère

Non, A., je ne vais pas écrire sur ta vie dans ce post... En fait, Mon Frère est le titre du dernier roman que j'ai lu, par Jamaica Kincaid, auteure antiguaise (Antigua et Barbuda, pays constitué de deux îles, juste au nord de la Guadeloupe) qui vit désormais dans le Vermont, tout au nord des Etats-Unis.

Dans ce livre bref (185 pages), elle raconte la mort de son frère, mort du sida dans les années 80. C'est un récit poignant, car très cru et réaliste, avec une écriture à la limite de l'instantané : on a presque l'impression qu'il ne s'agit que d'une très longue phrase, avec un vocabulaire très simple et concret. La traduction est, a priori, très bien faite. Ce récit, au-delà d'une réflexion sur la mort et la tolérance (mourir du sida dans les années 80 était encore plus louche dans une petite île des Caraïbes...), permet à l'auteure de revoir de manière approfondie sa relation avec sa famille. Cet élément déclencheur lui permet donc de faire un véritable point sur l'état de sa famille (recomposée, qui plus est) et, in fine, sur ce qui l'a fait devenir écrivain.

22 décembre 2008

Premier Congrès international des écrivains de la Caraïbe

Du 25 au 28 s'est tenu en Guadeloupe le Premier Congrès international des écrivains de la Caraïbe. Le site internet est très bien fait, n'hésitez pas à aller le voir.

Cet événement exceptionnel a donc été organisé chez nous, en Guadeloupe, pour cette première édition. Plusieurs sites étaient choisis : le lycée hôtelier du Gosier pour la soirée d'accueil, l'hôtel Beach Créole au Gosier, et le Centre des Arts et de la Culture de Pointe-à Pitre. Le seul problème, c'est que cette manifestation se déroulait en semaine... Je n'ai donc pu assister qu'à des bribes, le mardi soir, le mercredi après-midi et le jeudi après-midi et soir non sans avoir déposé une demande d'autorisation d'absence au préalable... J'ai fait part de mes doléances à mon inspectrice (organisation en semaine, non invitation des professeurs...), laquelle m'a répondu que la région, et non l'Eductation Nationale, s'était occupée de l'organisation... Le week end (vendredi, samedi et dimanche) eût été une meilleure idée. Cela étant, j'ai pris beaucoup de plaisir à assister à toutes ces conférences multi-culturelles passionnantes. J'ai pu voir et écouter Raphaël Confiant, Daniel Maximin, Gisèle Pineau, Hector Poullet, Ernest Pépin, Tony Delsham, Merle Hodge, Max Rippon, Derek Walcott (invité d'honneur), Earl Lovelace, et bien d'autres (voir le programme). Voici quelques photos.

Tout d'abord, à l'hôtel Beach Créole, de gauche à droite : Olive Senior (Jamaïque), Humberto Garcia (Porto Rico), Lasana Sekou (Sint Marteen), Max Rippon (Marie-Galante), Raphaël Lucas (Haïti), Lucia Nanköe (Surinam) et Raphaël Confiant (Martinique).

Ensuite, zoom sur Confiant (mon idole...) qui nous a fait une intervention très intéressante (et marrante) à propos du fait d'écrire en créole ou non.

Merle Hodge (Trinidad et Tobago) posant une question à Confiant.

Enfin, sur la droite, Euzhan Palcy, réalisatrice martiniquaise de Rue Cases-Nègres, adapté du roman éponyme de Joseph Zobel.



Le lendemain, autres conférences dans le même hôtel, puis film d'Euzhan Palcy sur Césaire diffusé au Centre des Arts de Pointe-à-Pitre. Ci-dessous, la conférence d'avant film. De gauche à droite : une organisatrice (je crois), Ernest Pépin (Guadeloupe), Luisa Vicioso (République Dominicaine), l'interprète super douée, Derek Walcott (Sainte-Lucie), Euzhan Palcy (Martinique), Roger Tomsoun (Guadeloupe) et Daniel Maximin (Guadeloupe).

21 décembre 2008

Lumina

Allez, une fois n'est pas coutume, un petit coup de coeur musical. Je viens de découvrir cette chanson, "Lumina", de la martiniquaise Loriane Zacharie. C'est le premier single de son premier album. Elle a eu un prix de meilleure révélation antillaise en 2008 (le prix SACEM). Je trouve cette chanson absolument magnifique : musique originale mais aussi en grande partie traditionnelle, paroles engagées et intelligentes (même si je ne comprends pas toutes les subtilités du créole martiniquais...) écrites par la chanteuse, voix impressionnante... Que des qualités, bref ! Et, ce qui ne gâche rien, le clip est aussi très bien fait. Ca change de Jean-Marie Ragald ou Jimmy Dévarieux qui se roulent par terre en fringues D&G, le tout filmé au caméscope (presque...) avec zooms intempestifs et montage cut à deux balles.

20 décembre 2008

La Havane, 1957

Tel est le titre du dernier roman que j'ai lu. Il s'agit d'un roman cubain par Mayra Montero, qui vit à Porto-Rico. Je ne la connaissais pas, j'ai acheté son dernier livre car la couverture me plaisait, ainsi que le sujet. Elle a par ailleurs obtenu de nombreux prix. Enfin, un livre publié chez Gallimard se doit d'avoir un minimum de qualités.

Et je dois dire que j'ai été assez déçu. Le sujet semblait pourtant prometteur : un des parrains de la mafia cubaine se fait assassiner dans ces années de fin de règne de Batista, alors que Cuba est un vaste casino pour américains honnêtes (plus ou moins) et cubains malhonnêtes (peu ou prou). Un jeune journaliste est chargé d'écrire un article sur cette affaire. Avec un tel scénario, je me serais attendu à davantage d'action mafieuse (il y en a un peu), ou à une description passionnante des milieux mafieux cubains, à un état des lieux de l'île à la veille de la révolution castriste. Rien de tout cela n'est réellement abordé, ma soif d'exotisme n'a donc point été altérée... Même l'intrigue policière se perd un peu dans les considérations personnelles du narrateur. Une déception.

19 décembre 2008

Confessions d'un négrier

Un des derniers livres que j'ai lus est en quelque sorte le livre de confessions d'un ancien négrier d'origine franco-italienne, retranscrites par un journaliste américain au XVIIIème siècle. Il s'agit de Confessions d'un négrier de Théodore Canot (le négrier en question). Au-delà de l 'aspect aventures en mer, combats dans les Caraïbes et installation en Afrique, ce livre est intéressant en ce qu'il montre comment un négrier pouvait être un homme tout à fait normal, pas plus cruel qu'un autre, sachant que ce qu'il faisait n'était certes pas de la première philantropie, mais que bon, c'était du business, et mieux vaut travailler en bon chrétien dans les plantations (pour les survivants des traversées) que rester indigène en Guinée... Ca me rappelle un peu les fonctionnaires nazis... Tout aussi effroyable, ce récit de la manière dont les négriers se débarrassaient de leur cargaison lors de contrôles britanniques (qui avaient décrété le commerce du bois d'ébène comme illégal). Des fouets sur les bateaux, des chaînes, du sang, des excréments dans les cales, mais aucune trace d'esclave noir, donc aucune preuve pour les arrêter...

Le sentier de la Grande Pointe

Profitant des barrages installés à travers toute la Guadeloupe début décembre (ça valait le coup : essence à 1,16 au lieu de 1.53...), JC, M et moi sommes allés faire une petite randonnée sur le sentier du littoral : le sentier de la Grande Pointe, entre Bananier et Trois-Rivières. Cette balade dure environ 3h30 aller-retour, avec de nombreuses choses très intéressantes à voir. Nous avons donc garé la voiture à l'entrée du sentier, et sommes partis courageusement.

Voici tout d'abord deux photos du début du sentier, en bord de mer, sous le soleil et avec le bon air de l'Atlantique !

La balade conduit ensuite vers une batterie du XVIIIème siècle, postée ici pour défendre la côte sud des éventuelles attaques angloises venant de Dominique.

Puis, après un passage dans les bois, le sentier mène à une ancienne habitation (l'habitation Grande Pointe) qui avait un moulin, désormais investi par un figuier maudit absolument hallucinant.

Puis, par une recherche approfondie de ma part derrière le moulin, dans les bois, nous sommes tombés sur les ruines de la sucrerie et de l'habitation, avec encore des pièces de mécanisme.


Le sentier mène ensuite à une roche gravée amérindienne (un pétroglyphe), appelée roche du sorcier et de la femme accouchant. Elle se trouve en pleine nature ! On peut y voir une femme accouchant dans l'eau restée sur la roche, et un vague sorcier.


Au bout du sentier, la récompense, deux plages désertes, celle des Galets (sur la photo) et celle de l'Anse Duquéry où nous avons mangé, nous sommes baignés avant de repartir pour le retour !

13 octobre 2008

Louves de mer

Pour un peu renouveler ce blog, et suite à l'insistance de M., je me propose de parler désormais de mes lectures. Évidemment, de mes lectures locales en particulier. Il est vrai que depuis que je suis ici, j'ai lu pas mal de livres d'écrivains guadeloupéens, martiniquais, ou caribéens. C'est une littérature passionnante, a fortiori pour celui qui vit ici. C'est un peu dommage, je ne vais pas parler de tous les livres lus depuis 2 ans... Il y en avait pourtant de fort intéressants.

Voici donc le dernier livre que j'ai lu. Il s'agit de Louves de mer de Zoé Valdès, écrivain cubaine émigrée à Paris. Il ne s'agit pas de son livre le plus connu, mais le sujet m'a tout de suite intéressé. Il s'agissait de pirates... De femmes pirates en fait. Deux destins croisés de femmes à l'enfance difficile devenant pirates et se travestissant pour ce faire (eh oui, les femmes étaient interdites à bord de tout navire, car elles provoquaient, paraît-il, des hystéries étranges chez les marins après des mois en mer...). Elles en arriveront à se rencontrer et à finir leurs aventures ensemble, sur le même bateau pirate.

Le style (enfin, la traduction) est assez plaisant, facile à lire, et plutôt cru comme souvent chez les cubains. L'histoire est intéressante, mais n'est jamais passionnante, et on a souvent l'impression que l'écrivain joue à la poupée avec ses personnages, les mettant en scène dans différentes situations et y projetant ses propres fantasmes sans jamais parvenir à nous accrocher totalement... Il y avait bien mieux à faire avec ce sujet et ces deux "chevalières d'Eon". Reste un honnête roman de cape et d'épée.

09 octobre 2008

Notre maison

Voici donc quelques photos de notre nouvelle maison, à Trois-Rivières. Elle est assez spacieuse, presque neuve, dans un quartier bien tranquille, pas trop loin du boulot (22 minutes) et super près de la plage (5 minutes), à 5 minutes du bourg, à 20 minutes de Basse-Terre, mais, hélas, à 45 minutes de la région de Pointe-à-Pitre.

Sans plus tarder, les photos. Tout d'abord, l'entrée. Nous ne vivons que sur l'étage, pas le bas.

Ensuite, la terrasse de derrière.

Et de cette terrasse, une très belle vue sur les Saintes (Terre-de-Haut à gauche, Terre-de-Bas à droite) et la Dominique (en arrière plan).


Pour finir, un joli ciel (ce soir) et au fond, les Monts Caraïbes, qui se trouvent à l'ouest.

Rien à voir, ou presque, mais voici une photo d'un punch que j'ai préparé. Il s'agit d'un punch-prune mombin, fruit qui sent très très bon, et que l'on trouve partout sur les routes en septembre... Je ne l'ai pas encore goûté... Sur la photo, on le voit encore en kit.

08 octobre 2008

Twa-Rivyè

Depuis le 03 septembre, j'habite donc à Trois-Rivières, petite commune de 8000 habitants entre Capesterre et Basse-Terre, à 22 mn du boulot. Je le savais déjà (de nombreux potes ou collègues y vivent), il fait bon vivre dans cette commune assez résidentielle, tout au sud de la Basse-Terre. Il s'agit de la ville d'où les bateaux partent pour aller aux Saintes. La ville est donc petite, mais très agréable. Il y pleut moins qu'à Capesterre (en tout cas, si je compare mon ancienne maison -sise dans les hauteurs- et ma nouvelle maison -plus proche du bord de mer). La ville fait par ailleurs beaucoup d'efforts pour son image : office du tourisme très fonctionnel, fresques murales du plus bel effet, bibliothèque/médiathèque certes petite, mais utile et intéressante (on s'y est déjà inscrit!)...

Ci-contre, le blason de la ville (j'ai pas trouvé mieux, désolé...). La ville est traversée par trois rivières (oh ?) : celle du trou-au-chien, celle du petit-carbet et celle de grande-anse (juste à côté de chez moi). Il y a pas mal de plantations de bananes sur les hauteurs. Il s'agit en outre du berceau de la civilisation pré-colombienne en Guadeloupe, avec le site le plus important de roches gravées amérindiennes de toutes les Antilles.

Allez donc faire un petit tour sur le site de l'office du tourisme !

Mon cocotier, le jour du départ

Eh oui, j'ai déménagé...et je viens de retrouver ma connexion internet aujourd'hui. Bientôt, des photos de ma (notre) nouvelle maison. En attendant, un petit post au sujet du cocotier que j'avais planté en janvier 2007... Aucun souvenir ? Allez voir ce message.


Le jour de mon départ de mon ancienne maison, j'ai repris une photo, histoire de voir la différence. Il a bien poussé, n'est-ce pas ?


25 août 2008

Mon nouvel ami le chat

Depuis avant-hier, un chat tout mimi s'est incrusté chez moi, pas sauvage pour deux sous. J'évite de lui donner à manger, car je déménage bientôt, et je n'ai pas envie qu'il reste et me gêne. Cela dit, je n'ai pas pu m'empêcher de le caresser, et il a dû voir que j'aime les chats. Voici un petit film le mettant en scène. Il m'a pris au dépourvu en jouant avec le cordon de mon appareil.

Le petit coquinou !

05 août 2008

Labat, un écrivain d'ici.

Pas de nouvelles depuis juin... je ne suis en effet pas en Guadeloupe pour les vacances d'été, donc, aucune raison d'écrire quoi que ce soit. Sauf (eh oui, il faut bien entretenir ce blog...) à propos du livre que je suis en train de lire : Voyage aux isles du Père Jean-Baptiste Labat (celui qui aurait inventé la méthode pour faire le rhum, un saint homme, quoi). Missionnaire ayant oeuvré en Martinique et en Guadeloupe à la fin du XVIIème et au début du XVIIIème. Ce livre est son carnet de voyage (il a aussi visité presque toutes les îles des Antilles, de Saint-Domingue jusqu'à la Grenade), dans lequel il raconte sa vie de prêtre, mais aussi ses découvertes botaniques, ethnologiques... Il se penche particulièrement sur les us et coutumes des indiens Caraïbes. Il s'agit donc d'un excellent témoignage des Antilles à l'époque. On peut aussi y voir les mentalités de l'époque... ainsi, le très pieux Labat ne remet jamais en question l'esclavage ni les conditions de vie des esclaves, ainsi que le massacre des Caraïbes (qui a parlé de génocide ?). Visiblement, le meilleur moyen pour les Européens de se faire obéir était de distribuer gratuitement de l'eau-de-vie... Le Père Labat ne laisse cependant pas de s'émouvoir et de compatir du sort des esclaves et des indiens, et cela de manière fort chrétienne (qui a parlé d'hypocrisie ?).

09 juin 2008

Les îles de la petite-terre

Dimanche 08 juin je me suis rendu sur les îles de la petite-terre. Il s'agit de deux minuscules îles situées au large de la Guadeloupe, au sud de la Désirade. Voici une carte pour les situer.

Ces îles (Terre-de-Haut au nord, Terre-de-Bas au sud -mêmes noms que pour les Saintes) sont inhabitées, et sont des réserves naturelles et marines.
Une collègue avait organisé ce voyage : nous étions une quinzaine à partir dans un bateau qui comporte 48 passagers. 54 euros la journée, repas et visite compris.

Voici une carte plus précise des îles.

Nous avons donc pris le bateau à 8h30 à Saint-François, à la marina. Après 45 minutes de traversée pas trop dure, nous sommes arrivés au nord-est de Terre-de-Bas. Là, nous avons débarqué, sommes allés nous installer sur la plage sous les cocotiers. Au programme de la journée : PMT (plongée palmes-masque-tuba) dans le lagon entre les deux îles, visite guidée d'une heure, apéro et repas, farniente sur la plage... que du lourd, en fait.

Voici deux photos de la plage, prises du bateau à l'arrivée.


Après notre installation, crème solaire, et c'est parti pour la plongée de surface ! Perroquets, poissons maniocs, raies pastenagues, barracudas (un énorme, avec des petites dents pointues !), coraux au niveau de la caye (récif corallien)... du très bon. Pas de photo malheureusement, je n'ai toujours pas acheté de coque étanche pour mon appareil...

La plage in situ.


A 11h, nous sommes partis pour une petite visite dans un coin de l'île, pour une heure. L'île a eu jusqu'à 28 habitants au XIXème siècle : des planteurs de coton et leurs esclaves. Presque plus rien ne reste de cela, à part quelques ruines inintéressantes. Quelques poteries caraïbes ont aussi été trouvées. Après cela, seul le gardien du phare (le premier de la Guadeloupe) habitait ici. Depuis les années 70, plus rien. Et depuis que la zone est réserve naturelle, trois employés de l'ONF vivent là en alternance, 24h sur 24. Les îles sont très sèches (11 fois moins d'eau que sur la Soufrière), avec une végétation d'arbustes et d'agaves. Et elles sont peuplées...d'iguanes ! 9500 iguanes antillais (différents des iguanes des Saintes et de la Basse-Terre), représentant les 2/3 de la population modiale ! Voici quelques photos de ce tour guidé, illustré de panonceaux faits par l'ONF.




La plage, prise les pieds dans l'eau.

Ce que je voyais quand je faisais la sieste. Trop dur...

Même le soleil ne pouvait pas me déranger.

Trop dur ce dimanche !

Et une petite vidéo pour finir.

03 mai 2008

Un peu de nature de chez moi

Pas de longs discours pour ce post. Juste un petit coin de nature.

Tout d'abord, les superbes fleurs du pommier malaka qui est juste en face de ma terrasse. Et les fruits arriveront bientôt... miam...

Puis, un autre insecte... je sais pas trop ce que c'est...

Et pour finir, un petit film d'une bonne averse tropicale ! Ca rafraîchit, ça fait du bien, ça dure 15 mn maximum (enfin, parfois un peu plus !).

25 avril 2008

Yo malad, sé romen-lasa !

Le Grand Fossé, le célèbre album d'Astérix, vient d'être traduit en créole ! C'est le tout premier. Espérons un vif succès. Il est sorti samedi dernier et s'intitule Gran Kannal la. La traduction est de Hector Poullet (responsable culturel en Guadeloupe, un des meilleurs linguistes du créole ; il avait accueilli les nouveaux arrivants dans l'Académix avec le recteur en septembre 2006 et nous avait donné son lexique -gratuit!) et Jean-Marc Rosier (je ne le connais pas...).

Un des deux côtés (rappelez-vous, le fossé sépare un village en deux...) parle le créole guadeloupéen, et l'autre, le créole martiniquais ! Astérix et les Gaulois parlent un mélange des deux, comme les Antillais en France. Et les Romains parlent un créole de cuisine. Je pense qu'il eût été politiquement incorrect et un peu trop polémique de les faire parler en français...



Il y avait une interview d'Uderzo dans le France-Antilles de la semaine dernière. La question de faire un "Astérix aux Antilles" lui a été posée, à laquelle il a répondu que ce serait par trop anachronix... mais pourquoi pas un jour ?

19 avril 2008

1914 - 2008

Pour tout savoir, ou presque, sur cet immense poète, allez voir le site de la CUNY (City University of New York), très bien fait.

15 avril 2008

@

Le tout nouveau site de mon collège est enfin en ligne !

http://www.college-germain-st-ruf.fr/

Fait par mon pote Yo, je le trouve assez mirifique...

Allez, petit jeu : il y a une photo de toute l'équipe, et il faut me trouver dessus...

27 mars 2008

Du nouveau

Bon, devant le peu de commentaires laissés sur mon blog (snif...), je vous annonce que vous pouvez enfin écrire des commentaires sans avoir de compte google au préalable. Cela dit, je modère quand même. Je suis assez tolérant cependant...

Alors laissez enfin vos commentaires en toute liberté !

05 mars 2008

Mangrove dans le Grand Cul-de-sac marin

Dimanche dernier, l'Amicale du Personnel organisait une sortie dans la mangrove, au départ de Vieux-Bourg (petit port situé sur la côte Caraïbe de la Grande-Terre, ancien centre de Morne-à-l'Eau). Il s'agissait d'une sortie en VTT des mers, de 9h à 17h30, 56€ (visite guidée, repas, apéro...). Nous étions à peu près 15, et c'était super.

Céline R., une collègue plasticienne, est venue chez moi, et de là, nous avons pris ma voiture pour nous rendre à Vieux-Bourg (45 mn de route). Arrivés là-bas, les guides nous ont présenté le fonctionnement des appareils (invention de leur prédécesseur, brevet et tout!) : il s'agit en fait de 2 flotteurs attachés, et qui avancent grâce à un pédalier de vélo relié à une hélice que l'on peut monter ou descendre dans l'eau (selon le niveau du fond). Ne reste plus qu'un barre pour se diriger. Nous sommes dons montés sur le même VTT avec Céline, elle avait en charge l'hélice, et moi la barre.

Nous sommes partis avec 45mn de retard, à cause d'un grain assez sérieux (il y eut plusieurs averses ce jour-là, mais ça va, rien pour gâcher la sortie).

Tout d'abord, voici une photo "embarquée" du pédalier.

Voici ensuite une photo d'un canal près du port de Vieux-Bourg, juste avant de partir, et juste après le grain.


Le départ ! Bon, pour l'instant, on va pas tous dans la même direction...il faut bien maîtriser la machine ! Et on voit le grain qui s'éloigne sur la droite (vers l'ouest, bien sûr).



La mangrove ! Il s'agit ici de palétuviers rouges.


Mon ami Bernard.


Après un long moment sur l'eau, à pédaler, les 2 guides nous ont expliqué des tas de choses sur la mangrove, sa faune et sa flore. Passionnant. L'un d'eux a travaillé pour l'ONF, donc, il s'y connaît. Cette sortie avait donc lieu dans le Grand Cul-de-sac Marin, c'est-à-dire le grand "V" situé au nord de la Guadeloupe, dans la mer des Caraïbes. Il s'agit d'une réserve naturelle protégée. Au nord, la barrière de corail (la plus longue des Antilles) la ferme et protège les côtes des vagues. Par ailleurs, la surface de mangrove en Guadeloupe est la plus importante des Antilles également. Que de records!

Nous sommes ensuite arrivés sur un ilet, l'Ilet Rousseau, pour avoir d'autres explications sur ces nombreux ilets formés grâce à la mangrove en pleine mer. Ci-dessous, le parking.


Nous sommes ensuite allés manger sur une plage située entre Petit-Canal et Port-Louis (la pointe à sable, je crois). Plage déserte, tranquille (sauf quelques yen yen assez agressifs dans la mangrove...). Nous y avons festoyé : boulet boucané avec bananes grillées, salade de riz, planteur ou jus de fruits (je suis le seul à avoir pris le planteur...), sauce créole, chuttney de mangue... C'était vraiment bon, en plus !
Voici une jolie photo prise sur la plage. Marinoëlle compare sa main à une étoile de mer...


Allez, rien que pour le plaisir, une petite vidéo...



Derrière la plage se trouvait ce qu'on appelle ici un "bois sec", c'est-à-dire un étang desséché, à cause du manque de pluie, du sel, du vent... et dont les arbres sont morts. Impressionnant.


Puis, nous sommes repartis, et sommes allés pédaler dans la ravine Gaschet, une ravine qui vient de Morne-à-l'Eau et qui aboutit dans la mangrove (une ravine est une sorte de petit lit naturel permettant aux eaux de pluie de s'écouler vers la mer). Très très joli. Nous y avons même vu une aigrette cendrée (pas de photo malheureusement...).


Pour finir, sur le chemin du retour, petit arrêt devant des palétuviers dans lesquels les oiseaux élisent domicile pour dormir, manger... Il existe une véritable hiérarchie dans le placement des oiseaux : ceux qui ont le bec le plus long (donc, les plus costauds!) se placent en haut, ceux qui ont le bec le plus court, en bas... Donc, les pélicans en haut, puis les frégates, puis les aigrettes et les pique-boeufs. Eh oui, c'est pas drôle de se prendre les fientes des autres, mais c'est comme ça (le placement est vraiment dû à ce problème des fientes ; garder un plumage propre et imperméable est particulièrement important pour un oiseau marin).