30 décembre 2010

Evolution institutionnelle de la Guadeloupe

En 2014, lors de la réforme territoriale, la Guadeloupe (région monodépartementale comme tous les DOM, je le rappelle) verra ses Conseil Régional et Général fusionner en un seul Conseil Territorial. Actuellement, nous avons 41 conseillers régionaux et 40 généraux. A partir de 2014, ce nombre sera non plus de 81 mais de 43 comme le veut le ratio appliqué au niveau national.

Lors d'un récent congrès, les élus de la Guadeloupe viennent de décider de proposer deux évolutions préalables au Gouvernement : que le nombre de conseillers soit non pas de 43 mais de 65, et que le mode de scrutin soit mixte (uninominal et scrutin de liste à la proportionnelle) et non pas seulement uninominal. Ces élus commencent à s'inquiéter de perdre leur place de conseiller...

Assisterions-nous à la Gbagboïsation de notre classe politique ?

25 décembre 2010

Comment bien digérer après les fêtes.

Eh bien, il faut venir vivre en Guadeloupe, le péyi où la vie est plus chère et les rayons parfois vides.

Cela dit, Joyeux Noël à toi, fidèle lecteur du Gwadiary.

18 décembre 2010

Le Poyo Surf Club dans Surf Session

Dans le dernier numéro de Surf Session (enfin, le dernier que nous avons reçu ici, dans ce que l'on appelle les DOM, vous savez, cette vaste région où, lorsque l'on achète un magazine, le prix est indiqué sur le côté avec un supplément de 70 centimes ? Donc, celui de novembre), on pouvait trouver un petit guide (je n'ose dire un "booklet") spécial Trip (je n'ose dire "voyage"), des destinations surf au climat plus clément que celui de la côte basque en hiver. Eh bien, pour la région Caraïbe, ce livret conseille la Guadeloupe seulement ! Yes i, ou ja konnèt ! Bon, la Barbade a aussi de bonnes vagues...

Par ailleurs, il y a quelques conseils pour des surf clubs ou des surf camps, et le Poyo Surf Club en fait partie (riprizent Bana !). Voici les deux articles concernés et scannés.

Au passage, un grand bravo au Réunionnais Jérémy Florès, premier Français (voire Européen je crois) à remporter une épreuve du circuit pro WCT, hier à Hawaii (spot de Pipeline) après avoir éliminé Kelly Slater en demi.

14 décembre 2010

14 décembre : LKP ou LpaKP ?

Eh bien, d'après mon ressenti sur le terrain, et les infos à la télé, ce serait plutôt LKPétard mouillé... Ce matin, sur la route pour aller travailler, plein de gens dans leur voiture allant étrangement au boulot, pas un gendarme en vue, même au rond point des Mineurs à l'entrée de Capesterre. Une matinée de travail comme une autre... Et aux infos de 13h, confirmation. Outre les 4 000 (selon qui vous savez) à 20 000 (selon qui vous savez aussi) manifestants dans les rues de PAP contre 80 000 en 2009, pas un magasin fermé, pas une administration ne fonctionnant pas (ce que confirme un des commentaires de mon post précédent). Calme plat. Louis XVI eût écrit : "14 décembre 2010 : Rien". Et il eût eu raison cette fois-ci, le bougre !

Alors, bon, on n'est encore à l'abri de rien. Surtout que la Sous-Préfecture a l'air de jouer avec le feu, en ayant refusé de recevoir les représentants du LKP ce matin.

Cette fois-ci, les Guadeloupéens ont pris leurs précautions : plein d'essence (presque aucune station fermée ce matin...) et frigo richement garni pour les fêtes. Parlons-en des fêtes : je pense aussi que personne dans ce péyi-lasa ne veut les manquer après avoir manqué un Carnaval en 2009. Et puis les gens, même s'ils ont pu être d'accord avec les idées défendues, en ont eu marre des méthodes extrémistes et de la rhétorique malsaine.

Maintenant, faudrait aussi voir à appliquer les points de l'accord de 2009 qui ne le sont pas encore, ce serait quand même plus réglo. Et puis aussi régler tous les autres problèmes du même coup, tant qu'on y est (houla !).

10 décembre 2010

Grève LKP du 14 décembre : J-4 !

Suspense, suspense... le LKP a annoncé une grande mobilisation (une grève générale bis, en gros) pour ce mardi 14 décembre. Les avis sont partagés sur l'île : marchera, marchera pas ? En tout cas, cette menace ne laisse pas de poser une trâlée de questions :

- battrons-nous le record des 44 jours de grève de début 2009 ?
- les têtes pensantes du LKP ont-elles déjà reçu leur container perso de denrées alimentaires, et ont-elles déjà inscrit leurs rejetons à l'école en France pour éviter qu'ils ne gâchent leur scolarité comme les autres petits Guadeloupéens ?
- les médias nationaux mettront-ils 2 semaines à se rendre compte qu'il se passe quelque chose ?
- la Guadeloupe survivra-t-elle à cet éventuel nouveau blocage économique et institutionnel ? Pendant ce temps, l'Ile Maurice, la République Dominicaine, les Maldives, les Seychelles et Saint-Martin récupèrent nos touristes. C'est ça la solidarité insulaire.
- le site officiel du U.S Department of State déconseillera-t-il de nouveau à ses ressortissants de se rendre en Guadeloupe pendant 5 mois, pour cause de situation insurrectionnelle ?
- les yaourts La Laitière passeront-ils en dessous des 9 euros à l'issue de cette grève (petite parenthèse : pack de 4 yaourts nature La Laitière prix Guadeloupe : autour de 9 euros ; prix Saint-Martin : autour de 3 euros...) ? Il est quand même là le vrai scandale : nous priver des produits La Laitière...

Allez, bon courage à tous, je vais faire le plein et remplir mon frigo pour soutenir le siège.

07 décembre 2010

Action de Surfrider Foundation Europe en Guadeloupe

Voici le dernier bulletin de Surfrider Foundation. Il y est question de la Guadeloupe.

Aujourd’hui, Surfrider renforce ses activités en Outre-Mer. Les écosystèmes tropicaux, les récifs coralliens sont menacés par les activités humaines. Il est donc essentiel de développer actions et expertise sur ces territoires exceptionnels. Sans oublier que, là aussi la qualité de l’eau des zones d’activités nautiques ne fait l’objet d’aucune surveillance.

Le point de départ sera la Guadeloupe.

L’association y est bien représentée et les actions menées par notre antenne locale ont permis une reconnaissance de notre travail. Et puis, le contexte local appuie fortement la nécessité de mettre en place un laboratoire Surfrider. Des eaux chaudes et cristallines, mais une réalité moins reluisante. Problèmes d’assainissement, pesticides, réseaux vétustes, contribuent à une dégradation de la qualité des eaux littorales. Les témoignages de notre antenne locale sont sans appel : affections de la sphère ORL, gastro-entérites, problèmes de peau sont le lot quotidien des surfeurs locaux. Le projet est en bonne voie, et si nous obtenons les financements nécessaires, le lancement devrait se faire début 2011. La surveillance qualité de l’eau sera la priorité de notre laboratoire mais parallèlement à ce travail d’autres actions seront développées. Par exemple la question des déchets aquatiques reste, elle aussi, cruciale dans une île où le tri sélectif n’a fait son apparition que fin 2010.

auteur et crédit photo: Olivier Barrière
Responsable environnement, Surfrider Foundation Europe

06 décembre 2010

Oh le vieux week-end sportif !

Ben oui, la preuve par trois et dans l'ordre chronologique :

- Tennis : défaite de la France en finale de Coupe Davis face à Djoko... pardon, face à la Serbie.

- Football : défaite de l'Olympique de Marseille face à Nice au stade de la raie lors du derby des fadas du Sud.

- Football' : défaite des Gwada Boys en finale de la Digicel Caribbean Cup 2010 face aux Reggae Boyz (Jamaïque) aux tirs-aux-buts (1-1 à l'issue du temps réglementaire).

Y'a des week-ends comme ça, on préférerait être en semaine, bosser, et parler politique.

Ou presque.

03 décembre 2010

Digicel Caribbean Cup 2010 : la Guadeloupe en finale !


Pour la première fois de son histoire, la sélection de la Guadeloupe de football est en finale de la Digicel Cup ! Je rappelle qu'il s'agit d'une compétition régionale entre les équipes de la Caraïbe, qui a lieu à peu près tous le deux ans (quelques éditions ont été annulées à cause de problèmes financiers).

Cette année, la phase finale de la compétition se déroule en Martinique, et les Gwada boys sont sortis de leur poule à l'italienne, en faisant match nul contre le modeste Guyana, puis en perdant contre la Jamaïque (épouvantail régional et tenant du titre), et enfin en gagnant sur le fil contre Antigua-et-Barbuda. Ils ont ainsi accédé au dernier carré, se qualifiant du même coup pour la Gold Cup 2011 (je rappelle là aussi : il s'agit de l'Euro version zone CONCACAF -Amérique du Nord, Amérique Centrale et Caraïbe-). Les trois autres demi-finalistes, et donc qualifiés aussi, sont la Jamaïque, Cuba et Grenade.

Cet après-midi, la Guadeloupe a battu Cuba en demi-finale, 2-1, et rencontrera le vainqueur du match Jamaïque-Grenade dimanche.

27 novembre 2010

Exposition "Pirates et Flibustiers des Caraïbes"... teaser !

Une exposition retraçant l'histoire de la piraterie et de la guerre de course se tient en ce moment au Fort Delgrès de Basse-Terre. L'exposition est en Guadeloupe du 03 au 30 novembre, en provenance du Musée de la Marine à l'occasion de la Route du Rhum 2010.

Cet après-midi, nous nous sommes ainsi rendus au Fort, pour s'entendre dire qu'il y avait un problème d'occupation des salles et que l'exposition avait été retirée ce matin même, mais qu'elle reviendrait vers le 20 décembre ! Petite déception au passage, même si nous n'étions pas allés à Basse-Terre exprès... Il y avait tout de même quelques éléments encore présents dans la salle d'accueil du Fort, quelques belles maquettes de bateaux et quelques panneaux explicatifs et historiques sur la piraterie en Guadeloupe (à ce propos, je ne saurais que trop conseiller la lecture de l'excellent ouvrage de Michel Rodigneaux, La Guerre de course en Guadeloupe). Voici les photos comme teaser, en attendant un autre post sur l'exposition lorsqu'elle sera de retour !

A l'abordage, moussaillons ! Pas de quartier, ou je vous pends par les pieds au mât de misaine !

21 novembre 2010

Route du Rhum : arrivée du premier Guadeloupéen

Alors que les arrivées se succèdent tous les jours (en particulier celles de la classe 40 -monocoques de 40 pieds de long-, dont les candidats sont très regroupés), nous avons eu le plaisir d'accueillir hier le premier Guadeloupéen à franchir la ligne d'arrivée. Il s'agit de Damien Seguin (photo prise sur son site), qui se classe 10ème de cette catégorie. Place plus que fort honorable lorsque l'on sait que cette catégorie est la plus représentée, avec 44 inscrits au départ de Saint-Malo.

Ah oui, et puis il faut aussi préciser que le jeune homme de 31 ans a déjà eu des médailles olympiques aux Jeux Paralympiques : médaille d'argent à Pékin 2008, médaille d'or à Athènes 2004... Plus de très bonnes performances en catégorie "valides" dans diverses compétitions. En effet, le skipper est né sans main gauche.

Bravo champion !

NB : Quant aux autres skippers guadeloupéens arrivés depuis, Luc Coquelin a fini 2ème de la catégorie "rhum" (sorte de catégorie fourre-tout pour les bateaux n'entrant dans aucune des quatre catégories principales), et Philippe Fiston 24ème de la catégorie "classe 40".

17 novembre 2010

La Préfecture de la Guadeloupe

J'ai appris il y a quelques jours, via RFO Guadeloupe puis France Antilles, qu'un rapport appelé rapport Le Fur établit le palmarès de l'efficacité des Préfectures de France, de Navarre et d'Outre-Mer, en matière de délai de délivrance de papiers (cartes d'identité, passeports, cartes grises, permis de conduire). D'après ce rapport, sur les 101 préfectures, celle de Guadeloupe se classe... 101ème ! Eh oui, ça a fait les gros titres ici, avec réponse de la préfecture et tout et tout... Ce qui est étonnant c'est que la Martinique, par exemple, se classe 30ème. Allez, pour en faire rire certain(e)s d'entre vous, en 100ème se trouve... les Bouches-du-Rhône !

Autre problème, apparemment, la Guadeloupe serait "suradministrée" : il y a 6,9 agents pour 10 000 habitants, contre 3,5 à 4 pour la France métropolitaine. Dans ce domaine, nous sommes battus par nos amis corses, qui ont 10 agents pour 10 000 habitants ! Genre, j'engage mes cousins... Donc, en gros, il y a énormément de personnes qui y travaillent, mais le boulot n'est pas fait. Alors, je ne sais pas pour la Préfecture, mais il est vrai que j'ai déjà vu dans un bureau d'un service municipal quatre personnes pour apparemment un poste effectif (puisque seule une personne travaillait, les autres papotant devant des bureaux dépourvus du moindre stylo). Genre, où va l'argent public ??

Toujours d'après ce rapport, le délai d'attente pour recevoir son passeport est de 41 jours, contre 10 en Martinique et 5 en Haute-Saône.

Alors, il faut quand même préciser qu'apparemment, et pour défendre ma Préfecture péyi, c'est la sous-Préfecture de Pointe-à-Pitre qui plombe nos chiffres, puisque la Préfecture de Basse-Terre me semble assez efficace. La preuve, je suis allé vendredi dernier faire changer ma carte grise. Cela faisait en effet quatre ans que l'adresse figurant dessus n'était plus la bonne. J'ai donc roulé pendant plus de quatre ans avec au-dessus de ma tête une épée de Damoclès appelée "contravention de 4ème classe" (id est, pouvant aller jusqu'à 750 euros !). Bref, changement d'adresse, changement de carte grise (et donc d'immatriculation, puisque nouvelles plaques). Aujourd'hui même, j'ai reçu la nouvelle carte, soit un délai de trois jours ouvrables (cinq en comptant le week-end). Cela me paraît fort raisonnable.

Fos pou la préfèkti Bas-Tè !

09 novembre 2010

Arrivée de la Route du Rhum 2010

A l'heure où j'écris ce post, le vainqueur de la Route du Rhum 2010 est déjà arrivé, l'Aixois (riprizent !) Franck Cammas. Il a franchi la ligne d'arrivée ce matin à la Darse de Pointe-à-Pitre vers 12h. Je n'ai pas pu y assister, hélas, mais l'ai vu passer du boulot (oui, je vois un morceau d'océan du boulot) au large de Capesterre vers 10h30. Le bateau est vraiment énorme ! C'est le plus gros de la course d'ailleurs, plus gros que les autres concurrents de la même catégorie (classe ultime).

Tout à l'heure, à 18h, j'ai pu assister au passage du deuxième, Francis Joyon, à la bouée de Basse-Terre. Petit complément d'information : les skippers arrivent par le nord de la Guadeloupe et doivent en faire le tour le long de la côte-sous-le-vent et passer entre le littoral et une bouée au large de Basse-Terre, très près du boulevard maritime (pour se faire applaudir !). Il y avait donc une belle ambiance, pas mal de monde. Pas de photo cela dit, car mon passage à Basse-Terre n'était pas vraiment prévu, et en plus, il faisait assez sombre, ça n'aurait rien donné avec mon petit appareil d'il y a 5 ans...

Depuis samedi 6 novembre, le village officiel est ouvert à Pointe-à-Pitre, devant la Darse et place de la Victoire. Il y a aussi quelques stands à la marina de Bas-du-Fort. En tout, près de 99 exposants (agriculture, artisanat, gastronomie, animations, concerts...) présents tous les jours jusqu'au 21 novembre. Nous y sommes allés, et avons pris quelques photos. Ces dernières ne rendent hélas pas bien compte de la bonne ambiance qui y régnait. Un peu plus tard dans la matinée, le soleil est réapparu, et plus de monde était présent.

La place de la Victoire.

La jolie kaz de La Poste !

L'intérieur du stand du Comité des îles de Guadeloupe (= office du tourisme), bien décoré.

Près de la scène de concert, une fresque représentant les participants guadeloupéens de cette année, mais aussi de la dernière édition.

Des danseuses en robes traditionnelles pour l'animation.

30 octobre 2010

Route du rhum, J-1 !!

En attendant le départ de cette course mythique demain de Saint-Malo, et l'ouverture du village officiel Place de la Victoire à PAP, voici l'affiche faite par le Conseil Régional de Guadeloupe cette fois-ci. Je la trouve très bien !

Surf cyclonique

Comme d'habitude, les meilleures houles pour le surf ici sont générées par des cyclones qui passent à proximité (pas trop près quand même !). En ce moment, le cyclone Tomas (qui vient juste d'être classé cyclone de catégorie 1) est sur Saint-Vincent, deuxième île au sud de la Martinique. Je lui ai demandé de passer au photomaton, le bougre a accepté non sans mal.

Alors, pas de surf pour un débutant comme moi avec cette houle, mais une vidéo du surf master Cyrill, le boss de mon surf club (Poyo Surf Club). Ca rentrait pas mal du côté de Batri (spot de windsurf plutôt, situé juste en bas de chez moi ; mais le côté ouest du spot était très bien pour le surf aujourd'hui, car abrité du vent onshore) : les vagues faisaient un bon 2,70m, la houle était assez longue et régulière et la période de vagues plutôt bonne (j'ai compté 8-9 secondes...). Bon, c'était pas sa meilleure vague non plus, hein !

Surf Batri from Matt on Vimeo.

27 octobre 2010

Séjour à Saint-Martin/Sint-Maarten

Nous avons passé quelques jours de vacances sur l'île Saint-Martin. Cette île se trouve à 50 minutes de vol au nord de la Guadeloupe, entre Anguilla et Saint-Barthélémy. Il s'agit d'une ancienne commune de la Guadeloupe, devenue Collectivité d'Outre-Mer depuis 2008 suite au vote de 2003. L'île est coupée en deux : au nord, Saint-Martin (le côté français), et au sud Sint-Maarten (le côté hollandais). La capitale de la partie française est Marigot, celle de la partie hollandaise, Philipsburg. Côté français, petite hôtellerie (type gîtes et petite hôtels), les meilleurs restaurants de la Caraïbe (dans le village de Grand Case), et de très belles plages. Côté hollandais, des grands hôtels type resorts, des casinos, des boutiques duty free et des croisiéristes américains. Il faut vraiment avoir l'œil pour s'apercevoir que nous sommes dans un territoire hollandais et pas dans une colonie américaine ! Il y a aussi de belles plages, et de beaux sites de plongée. Le drapeau ci-contre n'est valable que pour le côté du pays du célèbre poète Nigel de Jong (spécialiste des pentamètres iambiques), pas pour celui du célèbre leader syndical Patrice Evra.

D'un point de vue historique, et pour faire vite, la production d'indigo, de café et de coton prévalait du temps de l'esclavage. Puis, après l'abolition (1848 côté français, 1863 côté hollandais -il fallait juste passer la frontière, qui a toujours été symbolique, pour devenir libre!), l'île, pauvre en ressources naturelles et en eau, s'est tournée vers le sel (il y a pas mal de salines). A partir des années 60, le tout tourisme l'a emporté. C'est l'île de la Caraïbe qui reçoit le plus de croisiéristes : plus d'un million par an ! Il peut y avoir jusqu'à 7 bateaux de croisière amarrés aux quais de Philipsburg ! Pas mal pour une île de 90 km2 et 80 000 habitants...

L'île possède un aéroport international très bien desservi côté hollandais, Princess Juliana, et un petit aéroport régional côté français, L'Espérance, situé à Grand Case, et qui dessert très bien la Guadeloupe, Saint-Barthélémy et... c'est tout !

Du fait de l'industrie touristique et de l'arrivée de pas mal d'argent, l'île est assez internationale et pas mal de nationalités se croisent. Malheureusement, la criminalité y est aussi assez importante, et on peut voir beaucoup de maisons cachées derrière d'immenses murs et portails, et des autocollants "security alarm/video" sur toutes les portes ! Enfin bon...

Passons maintenant à notre séjour. Nous logions côté français, tout près de la frontière, à Oyster Pond (sur la carte, la petite baie vers Babit Point, à la frontière sur la côte est ; ne pas oublier de zoomer !). Notre bungalow disposait d'une vue sur la marina de Captain Oliver, comme on peut le voir sur cette photo.

Sur la route vers Quartier d'Orléans, mon site préféré, la Baie de l'embouchure. Ces quelques photos ne rendent malheureusement pas compte de la majesté des lieux...

Voici ensuite quelques photos de Marigot, petite ville qui m'a bien plu.

Vue depuis le Fort Louis (dernier ouvrage de l'Ancien Régime, achevé en 1789).

Le Fort Louis et le West Indies Shopping Mall.

Le marché.

La Marina Royale.

Une vieille case.

Maintenant, Philipsburg, capitale du côté hollandais.

Le rond-point de bienvenue.

Depuis les hauteurs (là, en fait, on s'était un peu perdu -les panneaux ne sont pas terribles côté hollandais- mais on a trouvé un super point de vue !).

La fameuse Courthouse, et son non moins fameux ananas au sommet.

Le Board Walk (avenue du bord de mer, parallèle à Front Street puis Back Street).

On s'y est rendu à plusieurs reprises, et les gens nous prenaient à chaque fois pour des croisiéristes ! Bon, ville très artificielle quand même. Le point positif, c'est le magasin officiel du rhum local, le Guavaberry.

Pour finir, voici quelques photos de deux belles plages.

Friar's Bay.

Baie Longue, côté "Mmmm j'ai bien envie de piquer une tête !"...

... et côté "Ah, zut, il va falloir courir vers la voiture car ça va chavaner raide !".

C'est malheureusement ce côté qui l'a emporté.

En bonus, pour ceux qui auront eu la patience de me lire jusqu'ici, une vidéo exceptionnelle. L'arrivée d'un avion sur la piste d'atterrissage de Princess Juliana Airport, filmée depuis le Sunset Café qui fait son business sur ces arrivées (les horaires des vols sont même écrits à l'entrée !). Attention, ça décoiffe !

Princess Juliana Airport from Matt on Vimeo.

17 octobre 2010

20 septembre 2010

Journées du Patrimwan 2010

Comme l'an dernier, nous avons profité des journées du patrimoine de ce week end pour aller nous culturer un peu. Programme évidemment différent de celui de l'an dernier, basé sur la Basse-Terre (riprizent !).

Le thème de cette année était "les grands hommes qui ont fait l'histoire". Et effectivement, notre première visite (samedi matin) s'est déroulée là où un des Guadeloupéens les plus connus a passé son enfance. Je veux parler d'Alexis Leger, plus connu sous le nom de Saint-John Perse, Prix Nobel de Littérature en 1960. Nous avons visité l'Habitation Bois-Debout, située à Capesterre-Belle-Eau, où le poète venait passer ses vacances enfant. La famille possédait un appartement à Pointe-à-Pitre (rue Achille René-Boisneuf), et deux propriétés de campagne, Bois-Debout, et La Joséphine, située à Matouba, sur les hauteurs de Saint-Claude. La visite a été effectuée par une descendante de la famille. Pas de visite de la maison cela dit...

La façade avant de la maison.

Le terrain avec la vue sur l'océan.

La façade arrière, ainsi qu'une statue de la Vierge.

Toujours à l'arrière, un tombeau (les propriétaires ne savent pas qui s'y trouve...) ainsi que le système d'adduction d'eau qui fonctionne toujours.

Pour finir, les ruines de l'ancienne distillerie, qui a succombé au cyclone de 1928, ainsi que le viaduc qui lui était lié.


Lors de la visite, nous avons eu droit à différents souvenirs et anecdotes, lectures de lettre, histoire de l'Habitation...


Après une pause repas à la marina de Rivière Sens, et un passage par Cora pour acheter des éponges et un magazine, et profiter de la clim du rayon des produits frais, nous voilà repartis pour la deuxième étape de la journée : la résidence préfectorale du Camp Jacob à Saint-Claude (sur la route qui mène à la Soufrière, au-dessus de l'Université).

La visite était assurée cette fois-ci par une employée de la DRAC. Cette résidence fut d'abord le domicile du Colonel dirigeant le Camp Jacob (ancien camp militaire, dont les murs sont maintenant occupés par l'Université). Puis, c'est devenu le logement secondaire du Gouverneur, et enfin, lors de la départementalisation de 1946, le logement principal du Préfet. Lequel ne nous a pas fait l'honneur de nous recevoir ce jour-là...

Voici quelques photos de l'arrière, puis de l'avant de la résidence. Un bon coup de peinture serait le bienvenu.

Quelques photos de l'intérieur. On pouvait même voir le lecteur de DVD du préfet, son téléphone, et sa boîte de Monte Cristo.

Ces différentes photos ne montrent que les salons. L'étage supérieur, plus privé, n'était pas ouvert à la visite comme le montre ce très bel escalier en fer forgé, situé sur ce porche fort agréable.



Pour finir ce week end culturel, le dimanche matin nous sommes allés visiter l'Habitation Thomas, ancienne habitation caféière située sur les hauteurs de Bouillante, et totalement rénovée par les nouveaux propriétaires depuis 2007. En fait, je connaissais un peu l'ancien propriétaire. Le site est enchanteur, et la maison magnifique. Pardonnez la forte luminosité sur certaines photos, mais il n'est pas facile de jongler avec le soleil puissant des Caraïbes et la présence des visiteurs... qui plus est avec un appareil assez ancien.

La maison est entièrement autonome en eau (citerne de collecte de l'eau de pluie) et en électricité (panneaux solaires). Et il y a même l'ADSL ! Les eaux usées sont aussi traitées convenablement, ce qui n'est pas toujours le cas en Guadeloupe, même dans les zones plus urbaines, plus "civilisées"...