25 octobre 2009

Les îles du vent

Avant-hier, je me suis procuré Les îles du vent, premier manga antillais ! Eh oui, après la traduction en créole de plusieurs bandes-dessinées (dont Gran Kannal-la), les éditions Caraïbe Editions ont lancé ce pari d'un titre original, dans le style manga qui plus est. Ayant été un très gros consommateur de ce type de création picturale, j'ai attendu patiemment la parution de l'ouvrage et me suis empressé de l'acheter (après quelques minutes d'hésitation devant le prix : 9,09 euros).

Ce manga a été dessiné par Elodie Koeger, une jeune Alsacienne férue de culture japonaise en résidence d'artiste en Guadeloupe pour cinq mois. Le conseiller "technique" et culturel n'est autre que le célèbre Hector Poullet, celui-là même qui a traduit les bandes-dessinées en créole chez cet éditeur.

Le scénario est assez intéressant : c'est l'histoire de Marie-Scolastique (dite Dionine), jeune fille habitant dans le Sud de la Basse-Terre, qui découvre deux Haïtiens en situation irrégulière cachés dans le jardin de ses parents. Elle va tout faire pour les aider. Parallèlement, se noue une romance entre elle et Yann, jeune douanier Breton fraîchement arrivé en Guadeloupe, chargé de faire la chasse aux immigrants illégaux, évidemment...

Le scénario est donc propice à pas mal de rebondissements et voyages dans la Caraïbe. Les références culturelles locales sont particulièrement authentiques et ancrent fortement le récit dans la réalité sociale antillaise, ce qui est très appréciable. Quelques défauts cela dit (il s'agit d'une première œuvre, soyons indulgents) : on peut voir quelques raccourcis scénaristiques, tout comme certaines aberrations, il y a quelques coquilles que nous mettrons sur le compte de l'édition, enfin les bulles des personnages ne sont pas toujours placées bien à propos (parfois on ne sait pas qui parle). Quant au style graphique, il est très honnête, dans le style manga. Le découpage des planches et des cases est dynamique et d'une compréhension aisée.

Apparemment, une suite est prévue ("à suivre" est écrit à la fin), même si la mention "volume 1" n'est portée nulle part. Souhaitons la réussite à cette série !

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