18 janvier 2009

Hasta la revolucion, (para) siempre

Cela n'aura pas échappé à tout individu suivant un peu l'actualité, ce mois de janvier a vu le 50ème anniversaire du rêve d'évolution, pardon, de la révolution cubaine. Début janvier 1959, Fidel Castro et ses acolytes barbudos (Raul Castro le Saint-Just cubain, Camilo Cienfuegos l'idéaliste sacrifié et Ernesto "Che" Guevara l'Argentin rouge opportuniste) entraient dans La Havane sous les vivats de la foule et chassaient le dictateur Fulgencio Batista.

Je m'attendais à trouver pas mal de nouveaux ouvrages à ce sujet en librairie, comme d'habitude lorsqu'un événement spécial fait l'actualité. Las, je n'ai trouvé qu'un seul livre (en un seul exemplaire). Mais il correspondait parfaitement à ce que je voulais : une histoire de la révolution cubaine, et pas une biographie de Fidel ou quoi. Il s'agit de Le Jour où Castro a pris le pouvoir d'Alain Ammar, journaliste à TF1 et spécialiste de Cuba. Il s'est appuyé sur de nombreux témoignages et ouvrages de réfugiés cubains en Floride pour raconter cette année 1959.

Le livre est intéressant sous plusieurs aspects : tout d'abord, en savoir plus sur un événement important de la seconde moitié du XXème siècle. Ensuite, pour comprendre un peu la personnalité du Lider Maximo. Et enfin, pour voir comment une révolution humaniste et bourgeoise à la base est petit à petit (enfin, assez vite quand même !) devenue une dictature communiste. Nous comprenons notamment que si le parti communiste cubain (une des différentes factions ayant participé à la révolution) a peu à peu infiltré tous les organes du pouvoir, c'est parce que c'était la seule organisation disposant des compétences pour diriger le pays. Castro était donc obligé d'orienter sa politique dans cette voie. Bon, et puis il était un tantinet mégalo aussi, hein.

Cela fait 50 ans que la révolution cubaine a mis le peuple sous sa coupe. L'auteur raconte ainsi une plaisanterie qui circule à Cuba : Quelles sont les 3 grandes réussites de la révolution ? L'éducation pour tous, la santé pour tous, la culture pour tous. Quels sont les 3 grands échecs de la révolution ? Le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner.

A titre personnel (cette réflexion n'engage que moi), la principale réussite de Fidel Castro me semble être la création de la marque nationale de cigares Cohiba, une des meilleures... Sachez aussi que JFK, quelques jours avant de décréter l'embargo sur Cuba (en 1962) aurait fait secrètement commandé d'énormes quantités de cigares cubains pour la cave de la Maison-Blanche...

Le gouvernement en place vient d'autoriser les téléphones portables et les ordinateurs, mais toujours pas internet, alors que Fidel, depuis sa chambre d'hôpital, tient un "blog" sur cubadebate.cu

Espérons pour le peuple cubain que l'arrivée de Barack Obama au pouvoir et le semblant d'ouverture du régime depuis l'arrivée de Raul leur permettra d'effacer ce demi-siècle d'histoire raté.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

é sur le blog 2 fidel, ya oci des tofs 2 c pote ?? LOL PTDR :-)